Il est 5 heures, Paris s’éveille. Je n’ai pas sommeil. Ce soir, c'est la quille.
Ce moment de l’année où tu tires ton premier bilan de l’année, ce moment où tu trouves toujours que le temps file sans que tu le vois passer...
Il est 5 heures, Paris s’éveille. À 11 heures, j’ouvrirai la boutique pour la dernière fois avant l’été. Marine s’y collera pour moi la semaine prochaine...
Demain très tôt , on filera avec Milo dans un TGV pour aller plonger dans l’eau salée de la Méditerranée. Hier, Décathlon m’a livré masques, palmes et tubas. Je lui ai envoyé un message en lui disant « C’est bon Loulou, j’ai tout, tu peux rentrer, on se fait la malle. »
Ce soir c’est la quille, j’écoute Norah Jones, « Pick me up of the floor », je regarde le soleil se lever et je pense à ces six premiers mois de l’année si particuliers. Ce putain de Covid, ce confinement comme un emprisonnement et contre toute attente, M. qui s’est envolé.
Juillet 2018, 18000 euros de chiffre d’affaires, juillet 2019, 30 000 euros.
juillet 2020, 75 000... je regarde les chiffres et j’ai le vertige. Je mets de côté comme un écureuil dans sa tanière pour parer la rudesse de l’hiver, avec l’épidémie qui rôde, la crise économique qui taraude, les licenciements, les plans de départ volontaire, les éditos catastrophe sur France Inter... 
«Mais Géraldine, si tu commandes pas du stock pour l’automne, tu vas plonger... »
Alors j’ai fait le pari de l’optimiste. Les trousses en velours rose pour Noël, les édredons douillets, des coussins et des poufs galet comme s’il en pleuvait...
Le soleil se lève sur Montmartre, je pense à ce deuxième livre qui ne demande qu’à sortir, je me dis que c’est bien l’été pour recommencer à écrire...
Je rêve de pouvoir m’envoler vers une ruelle de la médina, acheter des tapis par milliers, prendre mon shoot d’air marocain, je rêve que les frontières rouvrent enfin.
J’ai mille idées. Mathilde qui devrait nous rejoindre pour lancer enfin @myourhome.paris , « Les week-end au vert de M » au Moulin à imaginer pour le printemps prochain...
Tant qu’on rêve, on vit. Alors cet été, n’oubliez pas de rêver. Vous n’êtes pas à l’abri qu’un jour, ça devienne la réalité.
From Pigalle with love