J'ai regardé l'océan à perte de vue, les quelques parasols en paille rongés par la mer qui semblaient planter là depuis une éternité, je me suis dit qu'il y avaient encore des endroits au Maroc où je n'avais jamais mis les pieds. Pourtant, dieu sait que je l'ai arpenté ce pays. Et à chaque fois, je me fais surprendre, submerger. Je sais qu'il y a dans le monde des lieux plus chics, plus propres, plus élégants, où la mer est plus bleue et les restaurants plus branchés. Mais ici, il y a autre chose. Ici, il y a cette immensité qui te saisit et qui t'entraîne, cet infini qui te permet de rêver et de tout imaginer, ce vent qui te rend dingue et qui te fait croire que le champs des possibles est infini, ce sable qui fouette ta peau comme si tu avais besoin de te laver des trucs du passé pour être plus légère pour construire l'avenir et que lui il le savait, le vent, un côté brut, raide, pas facile mais intense. Tellement plus vrai.
On est arrivé ici hier un peu avant midi, les mômes sont partis avec Mouassine et Yassine se frotter aux vagues et moi je me suis allongée au soleil sur un transat pourri. J'avais pas de serviette. Le matelas en plastique bleu était délavé des années passées. J'entendais les mômes crier parce que l'eau était glacée. J'avais du sable dans les yeux. J'ai sorti mon téléphone et j'ai recommencé à écrire. 
Ils sont revenus les lèvres bleutées alors on est parti à Essaouira manger une crêpe au nutellas et boire un thé à la menthe. Il y avait pas loin de la musique Gnaoua. On a escaladé les rochers au coucher du soleil, on était là au dessus des vagues qui se fracassaient en bas. Ils étaient émerveillés. Touchés. C'était gagné.
N'oubliez pas de découvrir le monde. N'oubliez pas de leur faire découvrir le monde. Notre chambre bleue pour 4 à la @villa_soleil est à 90€ la nuit. Des compagnies low-cost proposent des billets au rabais. On est riche de nos différences. On est riche de l'autre. On est riche d'ailleurs. Et on peut-être riche des l'enfance.
#vavisetdevient