Lundi, j'ai envoyé la dernière version de mon prochain roman à mon éditeur.
Hier, il m'a écrit :
"Ma chère auteure, Magnifique, votre livre, très tendu, très rapide, vif, comme j’aime. Pas un mot de trop, un côté scalpel, écorché vif, et très tendre en même temps. Je vous envoie demain mes remarques, propositions, etc.
Bravo! On dirait un livre de la fille qui a eu le prix du premier roman...
Bises.
Signé Un éditeur heureux"
Je me suis souvenue que lorsque mon premier roman est sorti, j'ai tellement pleuré. Ces semaines ont été tellement chargées émotionnellement. Je recevais vos messages, la nuit, le jour, vos mots, vos larmes, vos souvenirs, vos histoires à vous, toutes singulières. Je me souviens de tout, de ce premier matin, c'était un jeudi du mois d'août 2019, à la Fnac de Montpellier lorsque j'ai cherché mon livre sur les étagères et je ne l'ai pas trouvé. Milo a demandé à la vendeuse si elle avait "un livre qui s'appelle On ne meurt pas d'amour de Geraldine Dalban-Moreynas" parce que moi, je n'osais pas lui poser la question de peur qu'elle se moque, comme si je n'avais pas ma place là, dans ce rayon littérature française de la Fnac. 
Elle lui avait répondu "mais je les ai déjà tous vendus ce matin, mais qu'est ce qu'il se passe avec ce livre..."
Je m'étais remise à pleurer, là, au milieu du magasin.
Je me souviens du jour où j'ai reçu le prix du premier roman, et j'avais encore tellement pleuré. Toute la journée. Parce que quelque part, tous ces messieurs aux cheveux gris qui m'avaient choisie moi à la Coupole, c'était une forme de reconnaissance de cet amour des mots, de cet amour d'écrire, de ce besoin d'écrire. Si je recevais un prix, c'est que quelque part j'étais peut être auteur.
Je me souviens de tout, de chaque moment. Je me souviens que moi qui ne pleure jamais, j'ai passé des semaines à pleurer.
Hier, j'ai reçu le message de mon éditeur. Ce n'est pas le même que pour mon premier roman, cela ne sera pas la même maison d'édition, mais je crois qu'il y a une chose qui ne va pas changer. 
Je n'ai pas fini de pleurer.
Merci pour votre message @gerarddecortanze 
Je vous embrasse aussi.
#ledeuxieme #vismaviedauteur